Qui a tué Palomino Molero?
Critique du livre
Le roman « Qui a tué Palomino Molero ? » de Mario Vargas Llosa n’est pas un simple polar, mais un drame psychologique subtil où, derrière la simplicité apparente de l’enquête, se cachent de profonds conflits sociaux et humains. L’auteur insuffle à son récit l’atmosphère de la province péruvienne des années 1950, où chaque personnage est une pièce d’un mécanisme complexe mû par la passion, la peur et les préjugés. Les critiques saluent le travail d’orfèvre de Llosa sur la langue : sa prose est concise, riche en sous-entendus, et les dialogues sont chargés d’une tension latente. Le roman accorde une attention particulière à la corruption, à l’inégalité sociale et à l’impossibilité tragique de l’amour dans un monde où l’honneur et le devoir ne sont souvent qu’un masque pour l’hypocrisie. Llosa ne donne pas de réponses toutes faites, invitant le lecteur à s’interroger sur la nature du mal et sur la facilité avec laquelle la vie humaine peut être détruite par l’indifférence de la société. Ce livre est non seulement une histoire captivante, mais aussi une réflexion poignante sur la douleur, la culpabilité et la rédemption, ce qui en fait l’une des œuvres les plus marquantes de l’auteur.
