La fête du bouc
Critique du livre
«La fête du bouc» de Mario Vargas Llosa est un roman où l’histoire prend chair et sang, et où la dictature n’est pas une abstraction, mais une expérience vivante et douloureuse. Le livre plonge le lecteur dans les profondeurs sombres du régime de Trujillo en République dominicaine, où la peur et la violence font partie intégrante du quotidien. Llosa tisse magistralement trois intrigues, offrant une vision des événements à travers les yeux de la victime, du bourreau et du témoin, créant un portrait nuancé de l’époque. Les critiques saluent la finesse psychologique des personnages, l’authenticité des détails historiques et l’atmosphère tendue qui imprègne chaque page. La langue du roman est dense, imagée, traversée de drame intérieur et de tragédie, et le récit maintient une tension constante, empêchant toute indifférence. «La fête du bouc» n’est pas seulement un roman politique, mais aussi une profonde exploration de la nature humaine, du pouvoir et de la mémoire, une œuvre qui laisse un goût amer et pousse à réfléchir sur le prix de la liberté et de la responsabilité.
