Taux de change
Critique du livre
«Taux de change» de Malcolm Bradbury est une satire brillante et raffinée de l’absurdité du monde bureaucratique et de la fragilité des frontières culturelles. L’auteur construit avec une précision exquise l’atmosphère d’un pays fictif d’Europe de l’Est, où la langue devient non seulement un moyen de communication, mais aussi un piège où se perdent sens et vérités. Bradbury maîtrise l’équilibre entre le grotesque et l’ironie subtile, permettant au lecteur de ressentir toute l’ambiguïté et le comique de la rencontre entre l’Occident et l’Orient. Les critiques saluent la finesse du style, la richesse des allusions et la profondeur philosophique du roman, où, sous une apparente légèreté, se cache une réflexion sur la nature de l’identité, du pouvoir et de la communication humaine. «Taux de change» n’est pas seulement une parodie des rituels académiques et politiques, mais aussi un regard pénétrant sur la fragilité des liens humains dans un monde où tout est sujet à traduction et à déformation.
